Dans ma chambre d’adolescent, j’avais deux posters agrafés aux murs. Une carte du monde avec les frontières politiques, et une plage de sable blanc avec des palmiers. Mais c’est sur la carte du monde que mon regard promenait mon imagination. J’allais de pays en pays, je regardais la topographie. Je me souviens de ma fascination pour le plateau de Mongolie, si loin des côtes, qui me semblait inhabité et tellement lointain de mon quotidien lausannois.
Mes parents avait fait repeindre les murs de la chambre que je partageais avec mon frère. Il avait été décidé que pour protéger les murs, on allait y mettre des posters. Quand il a fallu choisir les images, j’ai eu un coup de foudre pour la carte du monde. Et j’ai choisi le sable fin, parce que c’était le choix qu’on attendait de moi.
A l’été 2002, je me suis retrouvé sur une plage dans le sud du Sri Lanka. Je m’ennuyais. Rien de plus ennuyeux qu’une plage: il y fait chaud, sans parler du sable qui se colle à la peau, du soleil qui rôti ma peau de blond. Je lisais un guide touristique. J’ai appris que la plage sur laquelle je me trouvais était la plage où le plus fameux cliché de palmier et sable fin avait été pris. Le poster de ma chambre d’adolescent était sous mes yeux, en vrai. Quel ennui.
« manger les pieds dans l’eau et les cheveux aux vents »
En août 2004, je mangeais sur une plage du Costa Rica. La nuit était tombée. Un vent salé et frais me rafraichissait le visage. Des petites vagues me caressaient les pieds. Pour rien au monde je n’aurais voulu être ailleurs à ce moment là. J’ai compris que je ne pourrai plus rentrer en Suisse.
Décembre 2004, je reviens sur « mon » île de Ko Pha Ngan. Je passe deux semaine dans la maisonnette à droite sur la photo. A 10 km du premier « internet café », je suis coupé du monde et je suis heureux comme ça. Au même moment, à quelques 150 km, de l’autre côté de la péninsule de Kra, un tsunami géant avale des milliers de vie. A moins d’un mètre au-dessus de la plage, je vais ignorer le drame plusieurs jours de suite. Mais c’est une autre histoire que je raconterai dans un prochain post.
Tu aimais deja le monde quand tu etais petit..tu n’aurais pas pu etre completement heureux si tu n’etais pas parti a la decouverte du monde et de toi-meme a travers tes voyages . Je pense que pour moi c’est pareil, j’adorais la geographie, j’avais des correspondantes ( suisses , ah ah ) et un jour j’ai quitte mon petit patelin pour aller vivre ailleurs et j’y suis bien quand je suis la…et je suis bien partout en fait puisque je voyage pas mal.