Au XIIème siècle, la Capitale de l’Empire khmer d’Angkor est à son apogée. La cité rayonne dans toute l’Asie du Sud-Est. La population de la ville dépasse de loin celle des grandes villes européennes de l’époque comme Paris ou Londres.
En 1861, le naturaliste bourgignon Henri Mouhot redécouvre les restes de cette ancienne ville. Les expéditions se suivent, les archéologues font un travail énorme pour la reconstruction et la préservation de ce site.
900 ans plus tard, il ne reste que des temples dans une forêt que parcourent des milliers de visiteurs chaque années. Les habitations (en bois)ont été englouties par la nature, seuls les temples en pierre ont survécu au temps. On peut se promener pendant des jours, il est difficile de faire le tour de ce site. Je suis allé trois fois à Angkor, et je pourrais y retourner demain avec le sentiment d’y venir pour la première fois. J’ai faire du vélo sur les chemins qui traversent cette forêt humide et mènent aux sites archéologiques éparpillés sur des dizaines de kilomètres carrés.
Lorsqu’on visite un lieu peu connu, où les visiteurs sont rares, on se trouve seul dans un univers qui s’est figé depuis plusieurs siècles. On s’étonne de croiser les visages expressifs des statues de pierre figées dans la jungle.
Les Apsaras sont présentes un peu partout dans l’art khmer. Les Apsaras sont des nymphes de la mythologie hindoue.
Du temps où les divinités du bien (Devas) étaient mortelles, et les divinités du mal (Asuras) étaient immortelles, ils ont décidés d’unir leurs forces pour dominer le monde. La scène du barattage de la mer de lait est le moment où les Devas et les Asuras ont extraits le liquide d’immortalité (Amrita). De ce barattage est aussi apparu des êtres merveilleux dont les Apsaras.
Selon la légende, les Apsaras sortent de l’eau pour séduire les hommes. Grace à leurs pouvoirs de séduction, elles réussissent à contenir les divinités du mal.
Les Apsaras apportent à l’art khmer du mouvement et de la sensualité. Quand le soleil tape fort, on croirait voir danser les statues de pierre.
L’ancienne cité d’Angkor Thom est protégée par de larges douves, un mur d’enceinte, mais aussi par des statues de la mythologie hindoue. D’un coté les divinités du bien, de l’autre les divinités du mal, toutes tirent sur la même corde, alternativement d’un côté puis de l’autre. Au milieu tourne la montagne sacrée et de ce barattage va sortir le nectar d’immortalité.
A l’exacte centre de la ville d’Angkor Thom se trouve le temple du Bayon, construit par le roi Jayavarman VII. Les centaines de visages du bouddha de la compassion Avalokiteshvara. Selon la légende, les sculpteurs auraient utilisé les traits du roi Jayavarman VII.
Le plus grand temple connu aujourd’hui est celui d’Angkor Wat (littéralement « le temple de la capitale »). C’est le site le plus visité et sa forme est reprise sur le drapeau national cambodgien. Dans les longs couloirs périphériques se trouvent de magnifiques fresques qui représentent des Apsaras et des descriptions de combats de la mythologie hindoue.
J’espère que vous avez aimé cette visite. A bientôt.
Toutes les photos sont de © Frédéric Alix, novembre 2009 à Angkor au Cambodge.