Le Street Art, l’art urbain, les graffitis, sont autant de termes pour désigner un mouvement artistique né au XXème siècle. Il regroupe toutes les formes d’art réalisées dans l’espace public sous diverses techniques, crées pour n’être qu’éphémère, vues gratuitement par un large public. L’art urbain s’oppose aux dogmes des « beaux-arts » ainsi qu’au marché de l’art commercial. C’est un art populaire.

Art historique
Quittons la ville. Dans le village de montagne de Mae Salong (province de Chiang Rai), l’histoire locale a été dessinée sur les facades des maisons. Les peintures rappellent que les habitants sont des migrants chinois qui ont fui Mao Zedong.
Autre lieu, autre style. Les peintures murales représentent aussi les coutumes et la vie traditionnelle locale.


Peut-on encore parler d’art urbain lorsque les peintures représentent des motifs traditionnels? Lorsque les sujets nous renvoient à un mode de vie d’autrefois? Pourquoi pas?

Art profane sacré
Dans le temple bouddhiste qui surplombe le village de Huay Tong (région de Mae Win, Chiang Mai), un moine a peint des fresques sur les murs des habitations des moines. Mélange d’art sacré et d’une ode profane à la nature.
Retour en ville pour un art urbain dessiné au spray.
Les dessins suivants recouvrent le mur extérieur d’une maison privée, quartier de San Phi Suea, Chiang Mai (le long de la Menam Ping)
Fresque
Dans le quartier de Jed Yod, une fresque d’une vingtaine de mètres de long sur le thème de « All beings matter », en référence au mouvement Black lives matter. Ici on veut mettre en avant que toutes les vies comptent : les vies animales autant que les vies humaines.
Dans le même quartier, il y avait un dessin de chien sur lequel il était écrit « n’achetez pas, adoptez! ». Ce dessin a disparu récemment.

Dans ma rue
La rue où j’habite est bordée d’un mur d’environ 500 mètres de long. Ce mur est recouvert de dessins au spray. Les dessins changent de temps en temps.


Les peintures murales représentent aussi les coutumes et la vie traditionnelle locale.
L’ancienne prison des femmes qui se trouvait au centre de la citadelle de Chiang Mai était promise à la démolition. Les dessinateurs urbains ont profité de ces murs à l’abandon pour y imprimer une dernière exposition artistique avant que tout ne soit démoli en 2021.
toutes les images et le texte ©Frédéric Alix, 2020, 2021